L’assassinat brutal de Museveni Rwinikiza et Irakiza Rugumyamihari, deux membres de la communauté tutsie banyamulenge, a suscité une vive indignation et une vague de condamnations de la part des défenseurs des droits humains et des acteurs de la paix. Les deux hommes ont été tués à Nyangezi, dans le Sud-Kivu, le jeudi 9 octobre 2025, après avoir fui les violences dans les Hauts Plateaux.
Selon CEO-Officer Jean de Dieu, Ambassadeur de la paix de la communauté banyamulenge en Australie, les victimes avaient trouvé refuge à Nyangezi après que leurs villages aient été incendiés et détruits par des groupes armés, notamment les FDLR et Wazalendo. Malgré leur relocalisation, elles ont été pourchassées et exécutées uniquement en raison de leur identité ethnique.
Afrovera s’est entretenu en exclusivité avec Jean de Dieu, qui a fermement condamné cette attaque.
« Ce n’est pas un simple incident violent », a déclaré CEO-Officer Jean de Dieu. « C’est une campagne systématique et délibérée visant à effacer toute une communauté en raison de ce qu’elle est. »
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Il a souligné que l’attaque de Nyangezi reflète un schéma plus large de persécution ethnique visant les Tutsis congolais, accusant certains éléments au sein du gouvernement congolais de soutenir les groupes armés.
« Nous ne pouvons pas ignorer le fait que des groupes comme Wazalendo bénéficient d’une protection politique », a ajouté CEO-Officer Jean de Dieu. « Leurs actions sont encouragées par l’impunité et le silence des acteurs locaux et internationaux. »
Jean de Dieu a appelé à une intervention internationale urgente, avertissant que le silence risque de conduire à de nouvelles atrocités.
« Le monde ne doit pas attendre un autre Rwanda », a-t-il averti. « La justice doit triompher et chaque vie doit être protégée, quelle que soit l’appartenance ethnique. »
Il a également exhorté le gouvernement congolais à cesser tout soutien aux groupes armés et demandé aux organisations internationales de défense des droits humains de reconnaître la persécution ethnique en cours visant les Tutsis et les Hema congolais.
La société civile et les organisations de paix sont, quant à elles, invitées à amplifier la voix des survivants et à exiger des comptes pour ces crimes.
Ces meurtres à Nyangezi s’ajoutent à une longue série d’attaques contre les communautés banyamulenge dans l’est de la RDC une région depuis longtemps marquée par l’activité des milices, les tensions ethniques et l’instabilité politique.
Le message reste clair : « L’idéologie de la haine doit être démantelée. Le cycle de la violence doit cesser. La justice doit prévaloir. »







