Un climat d’inquiétude extrême continue de s’emparer de la ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, alors que la situation militaire se détériore d’heure en heure. Les habitants, déjà profondément marqués par des jours d’instabilité, assistent aujourd’hui à une scène inhabituelle : la retraite simultanée des FARDC, des troupes burundaises, des combattants FDLR et Wazalendo vers différentes directions, souvent sans coordination apparente.
Des vidéos circulant depuis la matinée montrent des colonnes entières de soldats se repliant à pied ou à moto, certains abandonnant même des positions stratégiques en plein centre-ville. Cette fuite massive a intensifié la panique parmi les civils, dont beaucoup affirment n’avoir jamais vu une telle désorganisation dans les forces loyalistes depuis le début de la crise sécuritaire. Des habitants témoignent que des violences ciblées continuent d’être signalées, notamment contre des membres de la communauté tutsie, alors que le nombre exact des victimes reste indéterminé.
Selon des informations récentes recueillies par Afrovera Media, les forces de l’AFC/M23 ont poursuivi leur avancée vers Uvira après avoir consolidé le contrôle de Kasenga et Mulongwe. Des sources locales rapportent que le mouvement aurait également établi des positions dans plusieurs collines surplombant la ville, renforçant ainsi une pression tactique sur les FARDC et leurs alliés. Certains quartiers périphériques auraient même vu circuler des patrouilles isolées de l’AFC/M23, ce qui alimente davantage les craintes d’une chute imminente de la ville.
Afrovera Media a également appris que des routes clés reliant Uvira à des localités voisines comme Kiliba, Luningu et Kavinvira sont désormais coupées ou sous menace d’encerclement, limitant fortement les possibilités de repli pour les troupes gouvernementales. Cette coupure des voies de communication a aggravé la situation humanitaire : les habitants signalent des pénuries croissantes de nourriture, de médicaments et de carburant, alors que les marchés fonctionnent au ralenti ou sont totalement fermés.
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Des sources indépendantes affirment en outre que plusieurs officiers FARDC auraient quitté leurs positions dans la nuit, laissant des unités entières sans commandement clair. Une partie des soldats burundais se serait dirigée vers la frontière afin d’éviter un encerclement complet, tandis que d’autres auraient tenté de rejoindre Uvira via des chemins secondaires, ce qui a provoqué une confusion encore plus grande dans les rangs loyalistes.
L’AFC/M23, de son côté, continue de présenter cette avancée comme une opération destinée à « sécuriser la région » et à « neutraliser les groupes responsables d’attaques contre les civils », selon des déclarations partagées sur des canaux proches du mouvement. Cette communication contraste fortement avec la panique observable sur le terrain et alimente des débats au sein de la population, profondément divisée mais surtout préoccupée par sa propre survie.
La nuit dernière, Afrovera Media a reçu des témoignages faisant état de détonations intermittentes et de mouvements de troupes autour de Mulongwe, ce qui laisse penser que les FARDC tentent de réorganiser une ligne de défense secondaire. Toutefois, les analystes locaux estiment qu’il sera difficile pour les forces loyalistes de stabiliser la situation sans renforts significatifs, qui tardent encore à arriver.
Pendant ce temps, des milliers de familles ont commencé à quitter Uvira en direction de Kamanyola, Sange et même vers le Burundi pour ceux qui réussissent à franchir la frontière. Les points de passage officiels sont débordés, et certains civils empruntent des sentiers de contrebande pour échapper aux combats.
La situation demeure extrêmement volatile, et Afrovera Media continue de suivre l’évolution heure par heure, prête à fournir des mises à jour dès que de nouveaux éléments seront confirmés.
