L’Alliance Fleuve Congo / Mouvement du 23 Mars (AFC/M23) a exprimé sa profonde préoccupation face à la dégradation accélérée de la situation sécuritaire dans la partie sud de la province du Sud-Kivu, où les violences transfrontalières et les attaques ciblées continuent de mettre en péril la vie des populations civiles. Dans un communiqué publié le 6 décembre 2025 depuis Kamanyola, le mouvement affirme qu’il ne revendique aucun territoire et ne poursuit aucun objectif politique ou militaire contre le Burundi, tout en accusant ce pays de jouer un rôle perturbateur majeur dans la région et de contribuer à l’instabilité persistante à l’Est de la République démocratique du Congo.
Selon l’AFC/M23, les bombardements en provenance du territoire burundais ont causé des destructions considérables, touchant des routes, des ponts, des écoles, des centres de santé, ainsi que des habitations civiles. Le mouvement indique que ces attaques, menées depuis l’extérieur des frontières congolaises, ont endeuillé de nombreuses familles, semant un climat de terreur et poussant de nombreux ménages à fuir leurs foyers pour échapper à la violence. L’organisation dénonce également l’implication de forces armées opérant pour le régime de Kinshasa, lesquelles auraient recours à des intermédiaires locaux pour cibler spécifiquement les populations tutsi banyamulenge, notamment dans la région de Minembwe, où des exactions répétées sont rapportées.
Dans son message adressé aux habitants du Sud-Kivu, l’AFC/M23 appelle la population à demeurer calme et à poursuivre ses activités sans céder à la panique. Le mouvement réaffirme son engagement « indéfectible » à défendre les communautés menacées et à les protéger contre toute agression, quelle qu’en soit l’origine. Il insiste sur sa volonté de rester aux côtés des civils et de prévenir toute escalade supplémentaire qui pourrait aggraver la crise humanitaire déjà préoccupante dans les Hauts Plateaux.
Enfin, l’AFC/M23 exige le retrait immédiat, total et sans condition des forces burundaises présentes au Sud-Kivu et dans tout autre territoire de la République démocratique du Congo. Selon le communiqué, la présence de ces troupes constitue une menace directe pour la stabilité nationale et alimente un cycle de violences qui, selon le mouvement, ne peut être résolu que par la cessation complète de toute intervention militaire étrangère. Le document signé par Innocent Kanyuka, Chef du Département de la Communication, se conclut par un appel à la responsabilité régionale et internationale afin que la paix durable puisse être rétablie dans cette région meurtrie par des décennies de conflits.
