Minembwe, une commune montagneuse du Sud-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo, apparaît rarement dans les gros titres internationaux. Pourtant, sous ses collines ondoyantes et ses villages isolés se cache une crise qui a façonné des générations un conflit sans fin qui a déplacé des milliers de personnes, détruit des communautés entières et laissé le peuple Banyamulenge lutter pour sa propre existence.
Les groupes locaux d’autodéfense, principalement TWIRWANEHO, sont devenus la dernière ligne de protection pour les civils dans une région où l’autorité de l’État est faible, la confiance dans les institutions nationales brisée, et les groupes armés opèrent avec une quasi-impunité.
L’un des porte-voix les plus influents de la communauté en diaspora, CEO Officer Jean de Dieu, Ambassadeur de la Paix des Banyamulenge en Australie, décrit la situation en des termes simples mais puissants :
« TWIRWANEHO n’est pas une armée c’est une bouée de sauvetage. Sans eux, les collines de Minembwe seraient silencieuses. »
📰 Also Read This:
Cette enquête examine pourquoi les communautés de la diaspora en Europe, aux États-Unis, en Australie et en Afrique de l’Est sont appelées à intensifier leur soutien à TWIRWANEHO, et pourquoi les analystes avertissent que l’absence de cette mobilisation pourrait accélérer la disparition des Banyamulenge de leurs hautes terres ancestrales.

Une Région au Bord du Gouffre : Le Regard depuis Minembwe
Pour atteindre Minembwe, il faut parcourir plusieurs jours de routes dangereuses, de longues zones d’insécurité et des forêts contrôlées par différentes milices. Les villages sont perchés sur des crêtes exposées aux attaques venant de plusieurs directions.
Les sources locales décrivent un schéma récurrent : des groupes armés encerclent les communautés d’éleveurs, incendient les villages, volent le bétail et forcent les familles à se réfugier dans des camps improvisés sur les collines voisines.
Pour de nombreux habitants, l’armée nationale congolaise (FARDC) est soit absente, soit débordée, soit perçue avec suspicion en raison d’allégations passées de protection sélective.
C’est dans ce vide sécuritaire qu’est né TWIRWANEHO, littéralement « Défendons-nous ».
Contrairement aux groupes armés traditionnels, TWIRWANEHO est composé principalement de jeunes hommes défendant les fermes de leurs parents, leurs églises et leurs pâturages. Leur existence est controversée dans un pays où les groupes armés prolifèrent, mais pour les civils, ils restent la seule force entre la survie et l’anéantissement.
CEO Officer Jean de Dieu résume ce sentiment :
« Les gens ne comprennent pas TWIRWANEHO parce qu’ils jugent de loin. Mais pour une grand-mère dormant dans la brousse avec ses petits-enfants, ils sont la raison pour laquelle elle est encore en vie. »

Le Silence du Monde
Malgré des décennies de violence, Minembwe reste largement invisible sur la scène internationale. Les agences humanitaires y opèrent difficilement, l’accès médiatique est presque inexistant, et l’attention politique à Kinshasa est absorbée par les élections nationales plutôt que par les conflits périphériques.
Les analystes affirment que ce silence n’est pas fortuit.
« Les crises dans l’est du Congo qui sont géographiquement isolées ne reçoivent de l’attention que lorsqu’elles affectent la géopolitique régionale », explique un chercheur de l’Observatoire des Grands Lacs.
Pour la diaspora banyamulenge, dispersée de Nairobi à Bruxelles, de Minneapolis à Sydney, le silence n’est plus une option.
Pourquoi la Diaspora est Plus Importante que Jamais
Une Communauté Mondiale, un Atout Stratégique
Au cours des 25 dernières années, plusieurs vagues de déplacements ont poussé des milliers de Banyamulenge à chercher refuge à l’étranger. Beaucoup y ont acquis une éducation, un emploi et des connexions politiques dans leurs pays d’accueil.
Cette présence mondiale a créé ce que Jean de Dieu décrit comme un avantage stratégique :
« Nos gens à l’étranger ont quelque chose que ceux de Minembwe n’ont pas : l’accès. L’accès à l’information, aux institutions, aux législateurs, aux médias. Ce sont des outils de protection. »
Une Crise d’Existence, Pas de Politique
Les entretiens menés pour cette enquête révèlent une inquiétude croissante parmi les habitants de Minembwe. Alors que les vols de bétail augmentent et que des villages disparaissent, les familles craignent que sans soutien, TWIRWANEHO ne puisse résister à la pression de coalitions armées plus puissantes.
La diaspora est appelée à fournir :
• Aide humanitaire pour les familles déplacées
• Communication stratégique pour contrer la désinformation
• Plaidoyer pour porter le conflit dans les forums internationaux
• Soutien direct aux initiatives communautaires de sécurité
Les experts avertissent que sans l’implication de la diaspora, les efforts d’autodéfense pourraient s’affaiblir, laissant les civils exposés à des déplacements massifs.

Conséquences Humanitaires : Vivre sur les Collines
Dans les collines autour du centre de Minembwe, des dizaines de familles se rassemblent chaque nuit autour de feux improvisés. Leurs maisons, autrefois remplies de bétail et de récoltes, ne sont plus que ruines.
Les enfants sont les plus touchés malnutrition, paludisme et traumatismes sont omniprésents.
Un pasteur local ayant requis l’anonymat confie à Afrovera Investigations :
« Chaque fois que des groupes armés approchent, nous fuyons. Parfois deux fois dans la même semaine. Nous avons perdu nos animaux, nos récoltes, même nos tombes. »
Les défenseurs TWIRWANEHO escortent souvent les civils vers des zones plus sûres, puis reviennent repousser les attaques.
Mais leur capacité dépend largement de l’accès à des fournitures essentielles bottes, nourriture, moyens de communication souvent fournis par la diaspora.
Le Front Diplomatique : Où l’Influence de la Diaspora est Décisive
La diplomatie est un élément clé dans la manière dont les conflits sont compris et traités. Le plaidoyer de la diaspora banyamulenge a déjà permis des avancées : briefings avec des rapporteurs de l’ONU, rencontres avec des parlementaires en Europe et aux États-Unis.
Mais les analystes affirment que ces efforts restent fragmentés :
« D’autres communautés de la région font du lobbying agressif. Si les Banyamulenge veulent que leurs souffrances soient reconnues, ils doivent atteindre ou dépasser ce niveau d’organisation. », explique un analyste politique à Bruxelles.
CEO Officer Jean de Dieu approuve :
« Notre survie ne peut pas dépendre de la chance. Elle doit dépendre d’une stratégie. La diaspora doit parler d’une seule voix ferme, factuelle et sans peur. »
Divisions Internes : Une Menace Plus Dangereuse que les Balles
Comme tout conflit, celui de Minembwe génère ses propres fractures politiques. Rivalités personnelles et divergences idéologiques au sein de la diaspora ont souvent miné l’action collective.
Les experts affirment que cette fragmentation interne est l’une des menaces les plus graves.
« Nous avons vu des communautés tout perdre, non pas à cause d’ennemis externes, mais parce qu’elles ne pouvaient pas s’unir », avertit un historien du Centre pour la Prévention des Génocides.
CEO Officer Jean de Dieu appelle constamment à l’unité :
« Nous pouvons être en désaccord sur la politique, mais nous ne pouvons pas être en désaccord sur la survie. Minembwe doit être protégée point final. »
Ce que Révèle l’Enquête d’Afrovera : Un Tournant
Les preuves recueillies entretiens de terrain, rapports humanitaires, témoignages de survivants, évaluations de la diaspora indiquent que les Banyamulenge approchent d’un moment décisif.
Si la diaspora renforce son soutien par le plaidoyer, l’aide humanitaire et la communication stratégique, l’équilibre peut basculer en faveur des civils.
Sinon, les analystes craignent une perte démographique et culturelle irréversible.
La résilience de TWIRWANEHO dépend directement de la capacité de la diaspora à considérer Minembwe non comme un souvenir lointain, mais comme une responsabilité urgente.
Dans son message final à Afrovera Investigations, CEO Officer Jean de Dieu est sans ambiguïté :
« Si nous abandonnons Minembwe, nous abandonnons notre histoire. Et un peuple sans histoire n’a nulle part où aller. »
Conclusion : Un Appel Entendu à Travers les Continents
La guerre de Minembwe est invisible pour une grande partie du monde, mais elle est douloureusement visible pour ceux qui l’habitent. Chaque mois, les enjeux augmentent.
Pour la diaspora, il ne s’agit plus d’un sentiment, mais d’un impératif stratégique, moral et historique.
TWIRWANEHO est en première ligne mais ils ne peuvent rester debout seuls.
La question n’est donc plus si la diaspora doit agir, mais à quelle vitesse et avec quelle détermination.
Car, selon les mots de CEO Officer Jean de Dieu :
« Notre survie commence au moment où nous décidons de nous lever ensemble, où que nous soyons dans le monde. »








Nous voulons la justice