La présence des troupes burundaises sur le sol congolais, combinée au confinement imposé aux Banyamulenge du Sud-Kivu un acte revendiqué ouvertement par le porte-parole de l’armée burundaise, le général Gaspard Baratuza constitue une violation grave et manifeste de la souveraineté de la République démocratique du Congo.
Cette opération, pensée et exécutée par le régime du président Évariste Ndayishimiye, s’inscrit dans une logique de coercition visant une communauté spécifique, en rupture totale avec les principes fondamentaux du droit international humanitaire et des normes qui encadrent les relations entre États.
Face à cette situation, Maître Moise Nyarugabo a immédiatement réagi, dénonçant une offensive militaire du Burundi « dépourvue de toute légitimité » et dirigée contre des civils congolais. Selon lui, l’une des faiblesses majeures de cette intervention réside dans son absence de finalité politique ou stratégique :
« L’absence de cause, ou la cause mal définie, est la raison pour laquelle l’armée burundaise a perdu la guerre au Nord-Kivu… Ils vont la perdre aussi au Sud parce qu’ils n’ont pas de cause. Ils ne savent même pas pourquoi ils se battent », a-t-il déclaré.
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Cette analyse met en lumière une vérité incontournable : une armée engagée dans une guerre dont elle ne maîtrise ni le sens ni l’objectif est condamnée à l’échec. Sans fondement moral, sans justification politique solide et sans adhésion populaire, l’intervention burundaise s’enferme dans une impasse stratégique qui fragilise davantage la région.
Une guerre sans cause et ses répercussions régionales
Ces actions militaires ne concernent pas uniquement la RDC : elles traduisent la fragilité géopolitique des Grands Lacs, où chaque violation de souveraineté menace l’équilibre déjà instable de la région. Une guerre menée sans cause juste, sur un territoire étranger, ne peut produire que tension, chaos et ressentiment.
Cette dynamique génère un désordre systémique dans lequel l’occupation illégitime fait face à la résistance légitime d’une population déterminée à préserver ses droits fondamentaux, sa dignité et son existence.
Dans ce contexte explosif, les propos de Maître Nyarugabo prennent la valeur d’un avertissement clair : la force brute, lorsqu’elle n’est guidée ni par la justice ni par un objectif rationnel, finit toujours par échouer.
L’armée burundaise, malgré ses effectifs et son armement, se heurte aujourd’hui à la détermination d’un peuple et d’un État qui s’appuient sur un socle solide : leur souveraineté, leur droit internationalement reconnu et leur légitimité historique.
L’histoire militaire, comme le droit international, rappelle un principe immuable : une guerre dépourvue de cause juste conduit inévitablement à la défaite morale et stratégique de l’agresseur. Dans le cas présent, tout indique que la résistance congolaise portée par sa légitimité et sa résilience finira par triompher de cette offensive injustifiée.






