Un hélicoptère de l’armée congolaise (FARDC) aurait été abattu dans les collines de Mulenge, au Sud-Kivu, avant de s’écraser dans le lac Tanganyika, ce samedi 6 décembre 2025, selon des sources locales jugées fiables. Certaines informations indiquent que l’aéronef aurait été touché près de la localité de Sange, alors qu’il participait à une opération militaire dans la zone de Rugezi, dans le territoire de Fizi.
D’après un membre du mouvement Twirwaneho ayant requis l’anonymat, l’appareil aurait été atteint après être entré dans un secteur contrôlé par la formation armée. Selon son témoignage, l’hélicoptère était régulièrement utilisé pour mener des tirs contre les populations civiles dans les localités de Minembwe, Rugezi et Mikenke. Après avoir été touché, l’appareil aurait perdu toute capacité de manœuvre avant de s’abîmer dans les eaux du lac Tanganyika. Des habitants affirment avoir aperçu une importante fumée suivie de flammes quelques secondes avant le crash.
Jusqu’à présent, aucune source officielle n’a communiqué le nombre de personnes se trouvant à bord ni confirmé l’existence éventuelle de survivants. Les opérations de recherche ont été engagées dans la zone, mais l’accès difficile et la poursuite des combats compliquent les efforts d’identification et d’évaluation des dégâts.
Cet événement survient dans un contexte d’intensification significative des affrontements dans l’Est de la République démocratique du Congo, où les combats opposent régulièrement, d’un côté, les FARDC, des unités burundaises, des milices telles que les FDLR ou des groupes dits Wazalendo, et de l’autre, les forces locales Twirwaneho soutenues par une partie de la communauté banyamulenge. Rugezi avait été pris par Twirwaneho en mars 2025 après de violents combats ayant conduit à la perte de plusieurs positions stratégiques des FARDC dans la région.
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La chute de cet hélicoptère illustre la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le Sud-Kivu, déjà marqué par des déplacements massifs de populations et une instabilité persistante. Elle rappelle également la vulnérabilité des forces gouvernementales dans une zone où les rapports de force évoluent rapidement et où la présence militaire reste contestée.
Alors que les combats s’étendent dans les territoires de Fizi, Uvira et Minembwe, le risque d’une nouvelle escalade demeure élevé. Les populations locales, déjà confrontées à une crise humanitaire prolongée, redoutent de nouvelles offensives et appellent la communauté internationale à agir pour prévenir une détérioration supplémentaire de la situation dans cette partie du pays.






