Des affrontements d’une rare intensité continuent d’opposer les forces de l’AFC/M23 aux troupes gouvernementales de la République démocratique du Congo, appuyées par leurs alliés, dans plusieurs zones de la province du Sud-Kivu.
Selon des sources locales, les deux camps se sont de nouveau affrontés dans différents territoires au lendemain des combats violents survenus lundi 1er décembre 2025.
Aux environs de 7 heures du matin, de violents échanges ont été signalés dans la localité de Katogota, actuellement toujours sous le contrôle de l’AFC/M23, contrairement aux informations largement relayées sur les réseaux sociaux prétendant que la FARDC et ses alliés en avaient repris la maîtrise.
Au même moment, d’autres combats progressaient dans la chefferie de Kaziba, quelques heures après ceux de la veille qui avaient coûté la vie à trois civils.
📰 Also Read This:
Des témoins sur place évoquent des tirs nourris, tant d’armes lourdes que légères, sur les collines de Butunzi, Nindi, Mwera, Chemba et Namabwe, ainsi que sur plusieurs hauteurs de la chefferie des Bafuliru, dans le territoire d’Uvira.
À la mi-journée de ce mercredi, la situation demeurait extrêmement volatile à Katogota, où les combats s’intensifiaient particulièrement sur la colline dominant le pont de Kamanyola, reliant Kamanyola à Katogota.
Une escalade préoccupante à Kamanyola
Dans l’après-midi, les affrontements se concentraient à nouveau dans la zone de Kamanyola, où les deux camps tentent de s’assurer le contrôle stratégique de la localité.
Les combats ont notamment été marqués par une implication accrue des forces burundaises qui, selon plusieurs sources, auraient utilisé des armes lourdes pour pilonner la région de Kamanyola depuis le territoire burundais.
Kayiranga Mecky, notre correspondant proche de la zone des combats, rapporte que les forces burundaises auraient lancé plus d’une dizaine de bombes sur les collines de Ngomo et de Kamanyola.
Parallèlement, un mouvement massif de populations a été observé. De nombreux habitants fuient les zones d’affrontements et traversent la frontière rwandaise par le secteur de Bugarama, dans le district de Rusizi.
Des sources sécuritaires confirment que les forces de défense rwandaises restent en état d’alerte élevé afin d’empêcher tout débordement du conflit sur le territoire du Rwanda.
